Rapport sur le Bien-être et l’efficacité au travail – Lachmann, Larose, Penicaud (2010) |
Bien-être et efficacité au travail – 10 propositions pour améliorer la santé psychologique au travail (rapport version Pdf)
Rapport fait à la demande du Premier ministre. Publié en février 2010/ Présenté par :
Vidéo: Henri Lachmann présente son rapport »Bien être et efficacité au travail
Vidéo: Témoignage de M. Larose sur la prévention des RPS 3/6
Vidéo: Audition de Mme Muriel PÉNICAUD (groupe Danone), le 19 mai 2010.
1. L’implication de la direction générale et de son conseil d’administration est indispensable.
L’évaluation de la performance doit intégrer le facteur humain, et donc la santé des salariés.(nous soulignons)
2. La santé des salariés est d’abord l’affaire des managers, elle ne s’externalise pas.
Les managers de proximité sont les premiers acteurs de santé.
3. Donner aux salariés les moyens de se réaliser dans le travail.
Restaurer des espaces de discussion et d’autonomie dans le travail.
4. Impliquer les partenaires sociaux dans la construction des conditions de santé.
Le dialogue social, dans l’entreprise et en dehors, est une priorité.
5. La mesure induit les comportements.
Mesurer les conditions de santé et sécurité au travail est une condition du développement du bien-être en entreprise.
6. Préparer et former les managers au rôle de manager.
Affirmer et concrétiser la responsabilité du manager vis-à-vis des équipes et des hommes.
7. Ne pas réduire le collectif de travail à une addition d’individus.
Valoriser la performance collective pour rendre les organisations de travail plus motivantes et plus efficientes.
8. Anticiper et prendre en compte l’impact humain des changements.
Tout projet de réorganisation ou de restructuration doit mesurer l’impact et la faisabilité humaine du changement.
9. La santé au travail ne se limite pas aux frontières de l’entreprise.
L’entreprise a un impact humain sur son environnement, en particulier sur ses fournisseurs.
10. Ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes.
Accompagner les salariés en difficulté.
Les propositions du rapport « Bien-être et efficacité au travail », remis le 17 février à François Fillon, visent à mieux intégrer la prévention du stress dans la démarche de prévention des risques professionnels dans les entreprises. Les auteurs insistent sur la mobilisation des instances dirigeantes des entreprises et sur la meilleure implication des partenaires sociaux en matière de santé au travail.
François Fillon a salué Muriel Pénicaud, Henri Lachmann et Christian Larose pour leur « excellent rapport », qui se veut « non pas un rapport d’experts, mais un rapport de praticiens ».
Le rapport « Bien-être et efficacité au travail » (format pdf) et ses propositions vont être débattus dès le 24 février prochain au sein du Conseil d’orientation des conditions de travail, avec les partenaires sociaux : il contribuera ainsi au futur Plan santé au travail. Le deuxième plan Santé au travail constituera en effet le fil conducteur de la politique de prévention pour les quatre ans à venir ; il est actuellement en cours d’examen par le Conseil d’orientation des conditions de travail.
Le rapport souligne que « les consultations pour risque psychosocial sont devenues, depuis 2007, la première cause de consultation pour pathologie professionnelle ». Si le stress au travail n’est pas un facteur nouveau, « il se manifeste désormais avec plus d’acuité et de visibilité ». Le ministre du Travail a lancé en octobre un plan d’urgence pour la prévention des risques psychosociaux. François Fillon souhaite désormais « poser les bases d’une profonde rénovation de la manière dont les entreprises prennent en compte les risques psychosociaux dans leur politique de prévention ».